Mis au point par des chercheurs de l’université de Lyon, RIUM est un instrument de mesure du niveau de radioactivité lié à l’ensemble des rayonnements ionisants (comptage et dosimétrie : rôle des compteurs Geiger/dosimètres). De plus, RIUM est en mesure de différencier non seulement le type de rayonnement (alpha, bêta, gamma) mais aussi les isotopes radioactifs (radon, uranium, césium, etc.). Ces informations permettent de remonter à l’origine d’une exposition (naturelle, industrielle, médicale) et de calculer précisément son impact sur la santé en temps réel.
RIUM a la taille d’un smartphone. Ce petit boitier en bois ou en plastique se connecte au téléphone via Bluetooth où ses mesures sont ensuite intégrées à une application. Celle-ci est accessible à tout public, traite les données, les analyse, les présente de façon pédagogique et les géolocalise. Il détecte par exemple le radon responsable de dix pour-cent des cancers du poumon. Grâce à des capteurs RIUM intégrés dans les maisons individuelles, un système domotique pourrait décider d’évacuer le gaz en temps réel par des systèmes de ventilation.
L’un des intérêts de RIUM est le partage des données collectées. Une cartographie instantanée de la radioactivité peut-être ainsi créée permettant de suivre l’évolution et les déplacements de matières radioactives en totale transparence. RIUM apporte également des réponses aux problématiques environnementales, scientifiques, éducatives… et de sécurité intérieure à l’origine de préoccupations internationales.
Début 2018, il sera possible d’équiper des drones de capteurs RIUM et de répondre à des sollicitations relatives à de la sureté d’installation sensible (réacteur nucléaire, mines, sites de stockage…), études géologiques et sécurité intérieure (détection et suivi d’une activité radiologique illicite).
Les développeurs du produit espèrent démocratiser ainsi la mesure de la radioactivité. Reste que le prix du produit, 399 €, demeure encore un peu dissuasif… même pour un cadeau de Noël !