Un rapport de l'EIB, la Banque Européenne d'Investissements, note que la capacité informatique européenne installée sous forme de super-ordinateurs est bien plus faible que ses principaux rivaux économiques, et ceci à l'heure où les super-ordinateurs deviennent de plus en plus essentiels à des tâches aussi diverses que la pharmacologie, le suivi des épidémies, la distribution d'eau ou d'électricité, ou bien l'urbanisme.
La demande pour de la puissance de calcul « localisée » ne cesse d'augmenter sous l'effet du développement des logiciels de simulation complexes, comme la simulation de bâtiments HQE ou la surveillance des avions ou des véhicules autonomes. Les super-ordinateurs sont une brique indispensable de la « transformation numérique ».
Malheureusement, le rapport de l'EIB montre que l'offre en termes de super-ordinateurs en Europe est notoirement insuffisant pour répondre à la demande. Pis, l'Europe s'est faite largement dépasser par des pays comme la Chine qui, quoiqu'elles ne possédaient aucun super-ordinateur en 2001, est maintenant le leader dans ce domaine : elle possède maintenant le plus grand nombre des meilleurs super-ordinateurs mondiaux (202) ; les États-Unis viennent derrière avec 143, et l'Union Européenne seulement 86, dont 18 en France (et 15 au Royaume-Uni, qui ne seront donc plus comptés l'année prochaine).
Le rapport de l'EIB préconise donc d'augmenter l'investissement dans les super-machines, même s'il reconnaît que trouver les financements n'est pas tâche aisée, car les bénéfices engendrés par la possession de ces machines sont difficiles à quantifier. L'EIB conseille donc de s'orienter vers des partenariats tripartites, Europe - États membres - Privé.