Des scientifiques ont trouvé un moyen d’adapter un composant courant dans les smartphones en un gravimètre super-sensible, capable de détecter même des variations infimes de la pesanteur.
Dans un papier publié dans la revue Nature, les chercheurs de l’université de Glasgow décrivent comment ils ont transformé ces capteurs courants et bon marché en gravimètres. De tels micro-senseurs pourraient ouvrir la voie à des applications inédites, outre la mesure du géoïde : surveillance des volcans, mesure la surcharge océanique ou atmosphérique, exploration minière ou pétrolière.
Le détecteur, fabriqué à l’unité James Watt Nanofabrication Centre, est né d’une collaboration entre la School of Physics and Astronomy (Institute for Gravitational Research) et la School of Engineering (Electrical & Nanoscale). Baptisé ‘Wee-g’ (wee signifie ‘petit’ en anglais écossais) utilise la technologie MEMS, la même qui est déjà utilisée pour réaliser les accéléromètres qui équipent tous les smartphones modernes. À la différence de ces accéléromètres, qui sont rigides, Wee-g utilise des ressorts en silicum dix fois plus fins qu’un cheveu humain. Cela donne au senseur de 12 mm2 une sensibilité extrême.
L’une des premières applications a été de mesurer les variations liée aux marées terrestres, qui se manifestent par un déplacement vertical de la croûte terrestre d’environ 40 cm.